Sortie prévu fin octobre, n'hésitez pas à contacter Marina si
l'ouvrage vous intéresse
Dans ce livre, retrouvez l’ambiance d’une
petite auberge de campagne, dirigée par une jeune femme, généreuses et
accueillante, toujours à l’écoute et excellente cuisinière. Sa vie de femme
dans cet univers rural, avec ses joies et ses peines.
Il y a plus de vingt
ans ?
Au mois de mai, monsieur Lalanne m’invita un
matin,
À découvrir ce riant petit village, tel un
jardin,
Pour lui offrir enfin une petite auberge,
Malgré les verbiages et les cancaneries,
Mon cœur se souvient de bien des mots sans
suite,
De magnifiques soirées fantaisistes, de chants,
de ritournelles,
De la joie, de l’harmonie, des vagissements de
bébés,
De cloches sonnées à toute volée pour leur
baptême.
Les mariages et leurs problèmes, parfois mal
chiffrés,
La tristesse des départs et le silence des
cœurs.
Et le feu du langage dans tout le village,
Parfois aussi des mots trouvés dans les orties.
Difficile d’accepter que tout est bien fini,
Et partager toutes les fleurs de l’été, pour
croire,
Qu’il faut offrir un bel avenir,
A ceux qui grandissent après nous.
C’est juste pour le
souvenir d’une petite auberge,
Qui a une belle
histoire à conter à sa municipalité
Marina
Pour vous donner un avant goût, voici en exclusivité un extrait du livre, bonne lecture
LE PÈRE JEAN
Une douce chaleur envahit mon corps. L’âtre
m’hypnotise, et voguent mes pensées vers le passé si présent ce soir.
J’oublie mes gamelles, les queues de poêles, et
autres objets de cuisine. La cuisine, ce soir ras le bol !
Je préfère retrouver ces instants de bonheur
matinaux renouvelés presque tous les jours.
D’abord Jean, le charcutier :
-« Bonjour les filles ! Alors,
comment ça va ? »
Il se marre tout le temps. Son visage jovial,
l’allure décidée, les bras levés au ciel, il s’approche de moi …avec
toujours le même geste effronté : Laisser une main polissonne glisser sur
mon sein, sans toutefois appuyer de peur d’une réplique désagréable.
-« T’as les plus beaux « nénés du
pays » !
Il rit de ces bêtises, je lui réponds :
-« Allons Jean, n’exagérons rien ! Si
j’ai en ce moment une belle poitrine, c’est parce que…Hé bien, j’attends un
heureux évènement pour le mois de Mars
- Ca alors tu nous l’avais caché !
- J’ai des secrets. Voilà, maintenant vous êtes
informé. Ceci explique cela !
- Ah, il a de la chance Hubert ! Un
rejeton pour hériter et bouffer ses économies et une belle nana !!!
- Allons, la vôtre est adorable. Elle vous a
donné deux beaux gaillards !
- C’est
vrai, mais maintenant…elle est trop vieille !
Quant à
mes fils, ils me ressemblent tu sais…
- Méchant ! »
Un
énorme éclat de rire résonne dans la salle. Cette boutade le rend tout heureux.
Voilà le
boulanger, sa livraison posée dans la cuisine :
-« Bonjour, alors ce café on le
boit ?
- Oui répond Jean mais toi tu nous offres les
croissants ! »
Gentil et souriant, Pierre va dans son fourgon
prélever quelques viennoiseries, objets du désir de son ami. Celui-ci n’oublie
personne.
Ces hommes sont des commerçants comme nous n’en trouvons presque plus. Ils savent prendre
le temps de garder des relations humaines et amicales, avec leurs clients.
Mais voilà un troisième larron !
Devinez ?
-« Ah ah, on s’embête pas ici, je vous y
prends hein ? »
Il a posé sa mobylette chargée de courriers
devant la porte et rentre sa sacoche en bandoulière notre courageux facteur.
Par tous les temps, il assure sa tournée dans notre vaste campagne.
-« Un café ? » demande Jean.
-Tu rigole, un coup de rouge oui, je travaille
moi ! J’ai mon casse-croûte, les croissants c’est pour les
femelles ! »
Il sort de sa besace un mouchoir un tantinet
crasseux. Avec précaution infinie, il l’étale devant lui, dévoile une épaisse
tranche de jambon un quignon de pain à l’aspect un peu rassis. Avec
délicatesse, il découpe avec son canif l’un et l’autre et avec un plaisir évident les
ingurgite.
-« Ben dis donc tu te laisses pas abattre
toi ! » S’exclament les autres, moqueurs.
-« Qu’est-ce que vous croyez, je travaille
moi ! Et puis je me les caille, alors je mange…. »
Et d’un revers de la manche, il s’essuie la
bouche et avale cul sec son verre de rouge.
Ces moments sont pour nous des rencontres
affectives.
Nous aimons cette bonne humeur, ce temps de
communication avec nos habitués.
Je n’oublie pas Lulu, le voisin présent tous
les matins pour partager aussi les conférences matinales où les potins du
village font la « une ».
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