Les cérémonies commémoratives des événements tragiques du 13 juin 1944 se sont déroulées en trois temps, vendredi dernier. À 18 heures, une foule importante s'était rassemblée devant la mairie, où avaient pris place les autorités civiles, militaires , religieuses, ainsi que les témoins de cette triste journée de juin 1944. Un piquet d'honneur du 15e Coga était également prévu.
Après le discours et la lecture des noms gravés dans le marbre par Pierre Dufourcq, maire et conseiller général, une gerbe fut déposée au pied de la stèle des Déportés. Puis le maire dévoila une plaque honorant le Capitaine René Vielle, mort pour la France le 13 juin 1944. Son petit-fils Jean-Luc Vielle évoqua la figure de son grand-père, avant que l'assistance ne se rende à l'office religieux.
13 juin 1944
Le 13 juin 1944, au cours d’une action des maquisards dirigée par René Vielle, un important convoi allemand était intercepté aux portes de la ville, infligeant à l’ennemi des pertes sensibles.
En représailles, la population, rassemblée sur la place publique et tenue sous la menace des mitrailleuses, assistait à l’incendie des principaux édifices et à l’arrestation de cinquante otages dont bon nombre furent déportés.
La fin de cette commémoration se déroula sur les lieux mêmes des combats au lieu-dit Marras. Une réception, offerte par la municipalité, mit un point final aux célébrations du 70 e anniversaire de la mort du Capitaine René Vielle.
Gérard Cléry
Les élèves de CM2 au Pavillon de la Résistance
En marge des cérémonies de commémoration des événements tragiques du 13 juin 1944, les élèves de la classe de CM2 de l’école Notre- Dame ont visité vendredi après-midi le Pavillon de la Résistance et de la Déportation sous la conduite de leur maîtresse, Hélène Lacouture. Ils ont été accueillis par Marina Torribio, responsable des lieux et Jennifer Griffe (1), professeur d’histoire-géographie.
Émus et impressionnés par la solennité du lieu, les enfants ont découvert la vie à Grenade sous l’occupation allemande, la résistance et ses faits d’armes, son organisation, mais aussi la répression, l’horreur des camps au travers du commentaire de Madame Griffe et des objets et témoignages retraçant la guerre et la vie dans les camps.
La visite s’est terminée par une projection vidéo du témoignage de Léon Chebassier, ancien otage et déporté en représailles à l’embuscade de Marras dans la nuit du 13 juin 1944 (lire ci-dessus).
G. C.
(1) Jennifer Griffe est l’auteur dans le cadre de sa maîtrise d’histoire d’un ouvrage « Grenade-sur-l’Adour durant l’occupation allemande : identité et sociabilité ».
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